Certaines nuits,
Nos cœurs sont durs,
Durs de tant de dureté,
Avec, dedans,
Des âmes conceptrices
De mille rubis glaçons,
Puisés à même l’histoire écarlate
De tous les proscrits de la ville.
Nos prunelles sont remplies
de roches
de cailloux
de pierres
Larmes breloques,
Hématites trahies
Par la profondeur de la nuit
Ouverte aux cernes sanguins.
Nos regards récifs se portent sur
les gens
les choses
les lâchetés.
Nos mirages passent outre
l'eau
le feu
le vent
la terre
l’orgasme.
Toute la nuit,
Les oisillons picorent
les miettes du jour
Sous leurs coquilles lisses.
Et nous... et nous,
Si tendres enfants d’hier...
Pierre Rousseau, Sur le dos de la nuit, 2005.
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